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24 Films par seconde
31 octobre 2010

The American

the_american

Touche pas à mes frites

 

Dans le milieu on l’appelle le spécialiste, le genre de mec qui n’a pas froid aux yeux et qui est aussi craint que respecté par l’ensemble des (af)franchisés. Il faut dire qu’avec le temps il a acquis une sacré réputation et peu comme lui ont pu dans leur carrière venir à bout d’un meatballs 30 garni avec l’ensemble des crudités disponibles – et quand je dis l’ensemble, il ne s’agit pas seulement de toutes les variétés mais de toute la quantité disponible de chacune des variétés (après cela le Subway a du fermer ses portes pour rupture de stock) – et ce pour le dessert seulement (il s’était enfilé en entrée cinq hot-dog, pas les classiques avec leur maigre knack, mais la taille au dessus, farcie à la saucisse de Morteau ; et avait, en plat de résistance, dépouillé un KFC en leur faisant remplir son saut personnel d’ailes de poulets : un bac poubelle quatre roues qu’il garde toujours à porté de main pour ce genre d’occasions). D’ailleurs il reste particulièrement connu dans le milieu de la restauration rapide pour avoir forcer MacDo à lui créer son propre sandwich, le 280. Un numéro bien connu du grand public mais dont il faudrait bien se garder de confondre avec la version light distribuée à tout va. Car là où le sandwich connu de tous se contente de peser un maigre 280g, celui de notre homme doit son nom aux 280 équivalents Big Mac qu’il contient.

Ainsi donc tout allait parfaitement bien pour notre homme jusqu’au jour où on lui déroba sans prévenir son Américain, pas le sandwich qu’on rencontre souvent au voisinage des gares et se garnissant de steaks hachées fourrés aux frites et baignant dans le ketchup, non, son Américain sur-mesure, celui garni de cinq entrecôtes bien saignantes. A partir de là le type devient furax. Passe encore qu’on ne lui fournisse que 203 petits sachets de sauce au lieu des 257 demandés ou qu’on coupe son soda à l’eau, mais là il y a quand même des choses sacrées qu’on se doit de respecter ! Bien décidé à en découdre avec le voleur, le voilà parti sur ses traces, le suivant avec minutie dans chaque fast-food, chaque sandwicherie et même chaque minuscule échoppe à l’aspect douteux dissimulée en bordure de nationale. Un périple qui finira par l’entrainer jusqu’en Italie. Là il rencontrera un vieux pizzaiolo à la retraite qui essayera de le convaincre de la folie de sa revanche et surtout du pouvoir de la pizza. Cependant il est vain de vouloir raisonner un homme qui à les crocs et le type finira par avoir sa vengeance, qu’il ne mangera pas froide mais la réchauffera au micro-onde.

A noter qu’une suite est déjà en préparation. Plus engagée, Sauce blanche sanguine, c’est son nom, relancera le débat entre kébab et sandwich grecque : une dénonciation évidente du conflit chypriote.

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