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24 Films par seconde
20 novembre 2010

Mon Babysitter

mon_baysitter

Le film révélé par le Canard Enchainé

C’est fou la propension qu’on les choses qui vous ferait passer au mieux pour un ringard ou un abruti, au pire pour un gros pervers, à devenir soudain classes et dans le vent dès lors que les stars s’en emparent. Et les exemples ne manquent pas, prenons le divorce : constat d’échec souvent couteux pour le citoyen lambda, il devient le symbole d’une vie nouvelle assortie à une remarquable source de revenus (et de pub) pour n’importe quelle star. Que dire également de l’engagement humanitaire ? Attitude faisant passer le commun des mortels pour un hippie pouilleux ne prenant pas de douches afin de préserver les ressources en eaux et ne se nourrissant que d’herbe prémâchée par les moutons de sa ferme perdue dans le Larzac là où elle caractérise une star consciencieuse défendant la veuve et l’orphelin. Habillé avec le plus de mauvais goût possible ? Vous gagnez une place directe pour M6 et son Nouveau look pour une nouvelle vie où vous vous ferez copieusement ridiculiser au beau milieu d’une rue à vous les geler pendant que des passants vous dénigrerons le plus possible en espérant que leur prestation soit assez hard pour être retenue. Vous êtes une star ? Vous n’êtes pas ridicule, vous êtes Lady Gaga… euh ouais d’accord vous êtes quand même ridicule mais au moins vous êtes riche. Vous avez fait un contrecœur une sex-tape pour faire plaisir à votre petit ami pour son anniversaire, vidéo que celui-ci c’est empressé de mettre sur le net ? Vous êtes une grosse salope. Vous êtes une star ? Vous êtes Paris Hilton… euh ouais bon du coup vous êtes quand même une grosse salope mais au moins vous êtes riche

 

Dernière attitude de star devenu le nec plus ultra : les femmes couguars. Mais si vous savez bien ces femmes mures sortant avec des jeunes de 20 ans leur cadet, et qui, il y a quelques années encore étaient justes bonnes à être invitée par Delarue, (vous savez celui ayant fait entrer les montreurs de foire dans le vingt et unième siècle) pour tenter de vous justifier sur les huées du public. C’était sans compter la starisation du phénomène : désormais la femme couguar s’affiche en couverture des plus prestigieux magazines (… enfin Paris Match quoi). Forcement, il n’a pas fallut longtemps pour que des producteurs en tous genres voient là un bon moyen de se faire un bon paquet d’oseille. Attention toutefois, car, comme c’est bien souvent le cas, la publicité est mensongère.  En effet, si Mon Babysitter, met bien en scène un couple affichant une grande différence d’âge, on est ici loin de la quarantenaire sexy se baladant au bras de son play-boy de superette de 20 ans. Non, ici on tape un cran au dessus, enfin un cran… disons une bonne trentaine d’année. Et oui, après Red, il semblerait que cette semaine soit celle de la gériatrie au cinéma.

 

Mon Babysitter c’est donc l’histoire de Liliane. Son problème c’est qu’elle ne peut rien faire toute seule, qu’il s’agisse de descendre les escaliers, prendre son petit-déjeuner sans en renverser, se laver, d’aller se coucher ou encore signer un chèque. Pas terrible comme situation, pas terrible à ceci près que Liliane, bah elle est pleine aux as. Du coup elle passe une annonce pour se trouver quelqu’un pour la faire manger, la laver, la coucher, une baby-sitter quoi, enfin une, plutôt un, parce que ce n’est pas parce qu’elle est diminuée qu’elle n’a plus envie de prendre du bon temps la Liliane. Arrive ainsi Eric, bon je dis Eric mais il pourrait tout aussi bien s’appeler Nicolas, François, Xavier ou Jean-François. Là c’est le coup de foudre : les deux ne peuvent plus se quitter, qu’il s’agisse d’essuyer un filet de bave persistant à la bouche de sa belle, de lui donner son bras pour franchir une marche, de lui faire traverser la rue, de lui poser le doigt sur le clavier du distributeur de billet ou bien encore de lui tenir son stylo pour signer un chèque, Eric est toujours là. Une idylle digne des plus grands films d’amour et qui aurait pu durer éternellement… oui mais voilà, qui dit film d’amour dit passage sous tension où le couple si modèle est prêt à se déchirer violemment. Car forcement, un bonheur si parfait fini par susciter la jalousie et très vite les gens se mettent à attaquer les deux tourtereaux… ah les salauds ! Et comme il fallait bien innover un peu, la vindicte du peuple aura raison du happy end. Ainsi Eric finit par perdre son job de baby ou plutôt mamy-sitter et Liliane, elle, se retrouve à nouveau seule, enfin seule pas pour longtemps, car des baby-sitters dans ce genre il n’en manque pas, et puis c’est bien connu, dès qu’il y a de l’argent en jeu, les films finissent toujours par avoir une suite.

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